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Pénurie de main d’œuvre : des milliers de postes vacants en génie et en informatique
Alexis Vailles
27 juin 2019
Entreprises et emplois
3 minutes à lire
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Mis à jour le 27 juin 2019
Les ingénieurs, techniciens et autres travailleurs dans le domaine du génie n’ont pas à craindre de se retrouver au chômage...
La pénurie de main d’œuvre frappe fort au Québec : pas moins 118 250 postes seraient présentement vacants, selon ce que rapportait La Presse la semaine dernière. Parmi eux, plusieurs milliers de postes d’ingénieurs, de techniciens de génie et d’informaticiens.
Plus précisément, on dénombre près de 2 000 postes d’ingénieurs vacants : 1 023 postes parmi les quatre spécialisations de génie les plus populaires (ingénieurs mécaniques, civils, électriques et chimiques) et 855 chez les autres spécialisations de génie. Ce nombre de places vides est en hausse de 142% depuis trois ans.
À l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), on nous indique que l’on est bien au courant de la problématique.
« On se fait beaucoup interpeller à ce sujet. Nous pouvons effectuer des actions dans le cadre de notre mission de protection du public, mais notre champ d’action demeure limité », confie la présidente de l’Ordre Kathy Baig.
La pénurie de main d’œuvre entraîne normalement des hausses de salaires dans le secteur concerné, mais cette tendance ne semble pas s’observer en génie.
Ainsi, le salaire moyen des techniciens en génie stagne : on n’observe qu’une hausse de 0,8% entre 2015 et 2018. Ce salaire se situe à environ 24,45 $ de l’heure. Chez les ingénieurs professionnels, le constat est pire : le salaire a en fait baissé de 5,6% en trois ans, et se situe désormais autour de 33,50 $ de l’heure.
Toutefois, chez les informaticiens, on observe plutôt une hausse de 12,6% pour la même période.
Le rajeunissement de la profession d’ingénieur au cours des dernières années pourrait expliquer ces chiffres : plusieurs sont partis à la retraite, annulant du même coup leurs revenus élevés dans le calcul. En informatique, comme plusieurs des emplois sont relativement nouveaux, cette tendance a moins été observée.
Pour arriver à ces chiffres, La Presse a comparé les données de Statistiques Canada du 3e et du 4e trimestre de 2018, et comparé ces données à la même période trois ans plus tôt, en 2015.
À l’Ordre des ingénieurs, des mesures ont tout de même été mises en place afin de diminuer la pénurie de main d’œuvre dans l’industrie.
« Les professionnels formés à l’étranger peuvent constituer un bassin de main d’œuvre très intéressant pour le Québec. Nous avons ainsi mis un projet mis en place afin de leur faciliter l’obtention du permis d’ingénieur », explique Kathy Baig.
« Précisons toutefois qu’il ne s’agit pas de nivellement vers le bas : nous avons simplement changé façon de faire », poursuit la présidente. « Avant, le processus était beaucoup plus standardisé; maintenant, nous étudions chacun des dossiers séparément, en tenant compte de plusieurs expériences équivalentes. Nous procédons ainsi au cas par cas ».
[caption id="attachment_87618" align="aligncenter" width="720"] Kathy Baig, présidente de l’Ordre des ingénieurs.[/caption]
Des campagnes de promotion auprès des jeunes dans les écoles, surtout au niveau secondaire, ont aussi été annoncées.
L’Ordre lance notamment, en automne, le programme des ambassadrices, où de nombreuses femmes ingénieures iront faire la promotion de la profession auprès des jeunes.
Cette initiative s’inscrit dans l’Objectif 30 en 30 d’Ingénieurs Canada, qui vise à augmenter la proportion de femmes ingénieures au pays à 30% d’ici 2030.
Présentement, l’OIQ admet « entre 500 et 600 » ingénieurs formés à l’étranger par année.
La pénurie de main d’œuvre frappe fort au Québec : pas moins 118 250 postes seraient présentement vacants, selon ce que rapportait La Presse la semaine dernière. Parmi eux, plusieurs milliers de postes d’ingénieurs, de techniciens de génie et d’informaticiens.
Plus précisément, on dénombre près de 2 000 postes d’ingénieurs vacants : 1 023 postes parmi les quatre spécialisations de génie les plus populaires (ingénieurs mécaniques, civils, électriques et chimiques) et 855 chez les autres spécialisations de génie. Ce nombre de places vides est en hausse de 142% depuis trois ans.
À l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), on nous indique que l’on est bien au courant de la problématique.
« On se fait beaucoup interpeller à ce sujet. Nous pouvons effectuer des actions dans le cadre de notre mission de protection du public, mais notre champ d’action demeure limité », confie la présidente de l’Ordre Kathy Baig.
Les postes vacants d’ingénieurs en chiffres
- Ingénieurs, toutes spécialisations confondues : 1 878 postes vacants, hausse de 142% depuis 2015
- Techniciens en génie civil, mécanique et industriel : 1 318 postes vacants, hausse de 173% depuis 2015
- Informaticiens : 4 363 postes vacants, hausse de 114% depuis 2015.
Pas de hausses de salaires
La pénurie de main d’œuvre entraîne normalement des hausses de salaires dans le secteur concerné, mais cette tendance ne semble pas s’observer en génie.
Ainsi, le salaire moyen des techniciens en génie stagne : on n’observe qu’une hausse de 0,8% entre 2015 et 2018. Ce salaire se situe à environ 24,45 $ de l’heure. Chez les ingénieurs professionnels, le constat est pire : le salaire a en fait baissé de 5,6% en trois ans, et se situe désormais autour de 33,50 $ de l’heure.
Toutefois, chez les informaticiens, on observe plutôt une hausse de 12,6% pour la même période.
Le rajeunissement de la profession d’ingénieur au cours des dernières années pourrait expliquer ces chiffres : plusieurs sont partis à la retraite, annulant du même coup leurs revenus élevés dans le calcul. En informatique, comme plusieurs des emplois sont relativement nouveaux, cette tendance a moins été observée.
Pour arriver à ces chiffres, La Presse a comparé les données de Statistiques Canada du 3e et du 4e trimestre de 2018, et comparé ces données à la même période trois ans plus tôt, en 2015.
Changer le processus d’accès à la profession
À l’Ordre des ingénieurs, des mesures ont tout de même été mises en place afin de diminuer la pénurie de main d’œuvre dans l’industrie.
« Les professionnels formés à l’étranger peuvent constituer un bassin de main d’œuvre très intéressant pour le Québec. Nous avons ainsi mis un projet mis en place afin de leur faciliter l’obtention du permis d’ingénieur », explique Kathy Baig.
« Précisons toutefois qu’il ne s’agit pas de nivellement vers le bas : nous avons simplement changé façon de faire », poursuit la présidente. « Avant, le processus était beaucoup plus standardisé; maintenant, nous étudions chacun des dossiers séparément, en tenant compte de plusieurs expériences équivalentes. Nous procédons ainsi au cas par cas ».
[caption id="attachment_87618" align="aligncenter" width="720"] Kathy Baig, présidente de l’Ordre des ingénieurs.[/caption]
Des campagnes de promotion auprès des jeunes dans les écoles, surtout au niveau secondaire, ont aussi été annoncées.
L’Ordre lance notamment, en automne, le programme des ambassadrices, où de nombreuses femmes ingénieures iront faire la promotion de la profession auprès des jeunes.
Cette initiative s’inscrit dans l’Objectif 30 en 30 d’Ingénieurs Canada, qui vise à augmenter la proportion de femmes ingénieures au pays à 30% d’ici 2030.
Présentement, l’OIQ admet « entre 500 et 600 » ingénieurs formés à l’étranger par année.
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