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Quelles sont vos politiques de retour au bureau ?
Sophie Ginoux
25 août 2021
Gestion de carrière
4 minutes à lire
449
Les entreprises du secteur du génie ont comme les autres dû modifier leurs méthodes de travail depuis le début de la pandémie. Alors, quelles seront cet automne les options possibles pour un retour au bureau, et les nouvelles mesures mises en place ?
Depuis mars 2020, la routine métro-boulot-dodo a été ébranlée pour tous. Mises à pied, télétravail temporaire ou réorganisation complète des méthodes de travail, chaque sphère d’emplois a été affectée par la pandémie.
Comme tout le monde, les employeurs et les travailleurs du domaine du génie ont dû se réinventer pour poursuivre leurs activités. Les postes de travail à distance et les rencontres virtuelles sont maintenant bien ancrés dans le quotidien de la plupart des entreprises. Certains n’ont même jamais rencontré physiquement leur nouvelle équipe !
L’automne s’annonçait plein d’espoir pour un retour au bureau potentiel. Toutefois, l’arrivée d’une quatrième vague et du variant Delta a dérouté plusieurs employeurs, qui ont déjà dû mal à suivre les développements entourant la COVID-19.
Nous avons donc approché plusieurs compagnies dans le but de connaître leurs politiques de retour au bureau. Sans surprise, plusieurs n’ont pas de réponse ferme à nous fournir. Bien que leurs départements en ressources humaines se penchent sur la question depuis plus d’un an, les solutions sont restreintes et dépendent des réglementations des autorités. Quelles sont néanmoins les possibilités qui se dessinent à l’horizon ?
On ne se le cachera pas. Si certains employés vivent très bien la réalité du télétravail et se sont organisés en conséquence, d’autres ont hâte de retrouver leur équipe et de profiter de l’ambiance du bureau.
La solution serait-elle alors de garder la formule de travail virtuelle jusqu’à ce que la COVID-19 soit chose du passé ? En 2020, un sondage réalisé par l’Institut de la statistique du Québec indiquait que 13,7% des compagnies prévoient de continuer le télétravail pour la totalité de leurs activités après la pandémie. Après tout, de nombreux emplois en génie ne nécessitent pas la présence physique des ingénieurs au bureau.
Si cela semble une façon de travailler qui vous interpelle, certains outils existent pour faciliter l’implantation ou la continuation de ce système.
Tout d’abord, la CNESST propose différents points à surveiller pour produire une politique de télétravail à l’interne. Le site d’Éducaloi, de son côté, présente des aspects légaux entourant la question du télétravail. Bref, les mesures actuellement en place pourraient être un moyen de contourner les développements incertains entourant le contexte épidémiologique actuel.
Les effets positifs du travail à domicile sont nombreux, tant pour les employés que pour les employeurs. La CNESST avance par exemple que ce système favorise une meilleure conciliation travail-famille pour les employés, en plus de représenter des économies en frais de location de bureaux pour les employeurs.
En revanche, certaines recherches démontrent des effets négatifs, notamment sur la santé mentale des travailleurs. Par conséquent, la formule hybride, à savoir un compromis comportant quelques jours en présentiel et quelques jours à distance, pourrait constituer une solution gagnante.
Une récente étude de l’Université de Montréal démontre d’ailleurs que 39% des salariés sont disposés ou très disposés à continuer le télétravail, tandis que 37% d’entre eux sont peu ou pas du tout enclins à poursuivre le travail à la maison. Ces proportions, quasi égales démontrent-elles que la formule hybride serait idéale pour tous ? En plus de limiter le nombre d’employés dans les bureaux, cette solution pourrait également jumeler les impacts positifs des deux méthodes de travail.
Dès le 1er septembre, un passeport vaccinal sera exigé pour les activités non essentielles au Québec. Est-ce que les employeurs pourraient demander quelque chose de similaire à leurs employés pour assurer la sécurité de tout le groupe ? Des questions entourant la légalité de cette mesure sont soulevées, même si dans le secteur privé, un employeur a logiquement le droit de l’imposer.
Le site du Gouvernement du Québec mentionne pour sa part que ce passeport ne pourra pas être exigé par un employeur comme critère d’embauche, mais rien n’est spécifié concernant l’utilisation de celui-ci pour avoir accès au bureau de l’entreprise. Cette nouvelle réalité émergeant de la situation épidémiologique actuelle est donc à suivre de près, au fil des annonces gouvernementales.
La meilleure solution pour prévoir un retour potentiel au bureau pourrait être… d’en avoir plusieurs ! Les prévisions des cas de COVID étant difficiles à établir, certains employeurs pourraient mettre en place plusieurs cas de figure selon les recommandations des instances gouvernementales.
Comme pour le moment, tout reste à déterminer, il est recommandé d’envisager divers moyens d’appréhender le retour au bureau. Il pourrait aussi être intéressant de consulter ses employés avant d’asseoir ces scénarios, pour prendre le pouls concernant ces changements éventuels. Ainsi, l’entreprise serait adaptée à plusieurs situations, et les employés pourraient se préparer adéquatement en fonction du scénario mis de l’avant.
Finalement, il n’y a pas de solution miracle en matière de retour au bureau au sortir d’une pandémie qui a profondément changé la manière dont nous concevons le travail. Mais chaque entreprise peut élaborer une politique adaptée à ses besoins et à ceux de ses employés. Vive le Nouveau Normal!
Depuis mars 2020, la routine métro-boulot-dodo a été ébranlée pour tous. Mises à pied, télétravail temporaire ou réorganisation complète des méthodes de travail, chaque sphère d’emplois a été affectée par la pandémie.
Comme tout le monde, les employeurs et les travailleurs du domaine du génie ont dû se réinventer pour poursuivre leurs activités. Les postes de travail à distance et les rencontres virtuelles sont maintenant bien ancrés dans le quotidien de la plupart des entreprises. Certains n’ont même jamais rencontré physiquement leur nouvelle équipe !
L’automne s’annonçait plein d’espoir pour un retour au bureau potentiel. Toutefois, l’arrivée d’une quatrième vague et du variant Delta a dérouté plusieurs employeurs, qui ont déjà dû mal à suivre les développements entourant la COVID-19.
Nous avons donc approché plusieurs compagnies dans le but de connaître leurs politiques de retour au bureau. Sans surprise, plusieurs n’ont pas de réponse ferme à nous fournir. Bien que leurs départements en ressources humaines se penchent sur la question depuis plus d’un an, les solutions sont restreintes et dépendent des réglementations des autorités. Quelles sont néanmoins les possibilités qui se dessinent à l’horizon ?
Rester en télétravail
On ne se le cachera pas. Si certains employés vivent très bien la réalité du télétravail et se sont organisés en conséquence, d’autres ont hâte de retrouver leur équipe et de profiter de l’ambiance du bureau.
La solution serait-elle alors de garder la formule de travail virtuelle jusqu’à ce que la COVID-19 soit chose du passé ? En 2020, un sondage réalisé par l’Institut de la statistique du Québec indiquait que 13,7% des compagnies prévoient de continuer le télétravail pour la totalité de leurs activités après la pandémie. Après tout, de nombreux emplois en génie ne nécessitent pas la présence physique des ingénieurs au bureau.
Si cela semble une façon de travailler qui vous interpelle, certains outils existent pour faciliter l’implantation ou la continuation de ce système.
Tout d’abord, la CNESST propose différents points à surveiller pour produire une politique de télétravail à l’interne. Le site d’Éducaloi, de son côté, présente des aspects légaux entourant la question du télétravail. Bref, les mesures actuellement en place pourraient être un moyen de contourner les développements incertains entourant le contexte épidémiologique actuel.
Proposer une formule de travail hybride
Les effets positifs du travail à domicile sont nombreux, tant pour les employés que pour les employeurs. La CNESST avance par exemple que ce système favorise une meilleure conciliation travail-famille pour les employés, en plus de représenter des économies en frais de location de bureaux pour les employeurs.
En revanche, certaines recherches démontrent des effets négatifs, notamment sur la santé mentale des travailleurs. Par conséquent, la formule hybride, à savoir un compromis comportant quelques jours en présentiel et quelques jours à distance, pourrait constituer une solution gagnante.
Une récente étude de l’Université de Montréal démontre d’ailleurs que 39% des salariés sont disposés ou très disposés à continuer le télétravail, tandis que 37% d’entre eux sont peu ou pas du tout enclins à poursuivre le travail à la maison. Ces proportions, quasi égales démontrent-elles que la formule hybride serait idéale pour tous ? En plus de limiter le nombre d’employés dans les bureaux, cette solution pourrait également jumeler les impacts positifs des deux méthodes de travail.
Imposer le passeport vaccinal ou pas ?
Dès le 1er septembre, un passeport vaccinal sera exigé pour les activités non essentielles au Québec. Est-ce que les employeurs pourraient demander quelque chose de similaire à leurs employés pour assurer la sécurité de tout le groupe ? Des questions entourant la légalité de cette mesure sont soulevées, même si dans le secteur privé, un employeur a logiquement le droit de l’imposer.
Le site du Gouvernement du Québec mentionne pour sa part que ce passeport ne pourra pas être exigé par un employeur comme critère d’embauche, mais rien n’est spécifié concernant l’utilisation de celui-ci pour avoir accès au bureau de l’entreprise. Cette nouvelle réalité émergeant de la situation épidémiologique actuelle est donc à suivre de près, au fil des annonces gouvernementales.
Prévoir différents scénarios
La meilleure solution pour prévoir un retour potentiel au bureau pourrait être… d’en avoir plusieurs ! Les prévisions des cas de COVID étant difficiles à établir, certains employeurs pourraient mettre en place plusieurs cas de figure selon les recommandations des instances gouvernementales.
Comme pour le moment, tout reste à déterminer, il est recommandé d’envisager divers moyens d’appréhender le retour au bureau. Il pourrait aussi être intéressant de consulter ses employés avant d’asseoir ces scénarios, pour prendre le pouls concernant ces changements éventuels. Ainsi, l’entreprise serait adaptée à plusieurs situations, et les employés pourraient se préparer adéquatement en fonction du scénario mis de l’avant.
Finalement, il n’y a pas de solution miracle en matière de retour au bureau au sortir d’une pandémie qui a profondément changé la manière dont nous concevons le travail. Mais chaque entreprise peut élaborer une politique adaptée à ses besoins et à ceux de ses employés. Vive le Nouveau Normal!
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