Associé principal et vice-président… à 35 ans!

Ce jeune ingénieur se hisse au sommet de son entreprise et multiplie les réussites professionnelles. Quel est donc son secret?


Pierre-Luc Baril a peu le temps de s’ennuyer : entre une vie professionnelle chargée et une vie de famille comblée, il ne se cherche pas, comme il le dit lui-même, de choses à faire pour passer le temps!

Et son travail ne passe pas inaperçu : le jeune ingénieur est en nomination pour l’Hommage Émergence, remis à un jeune ingénieur s’étant illustré au cours de la dernière année. Le prix sera décerné à le 29 mai prochain lors de la Soirée de l’excellence en génie, organisée par l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ).

Joint par Génie-inc, il a bien voulu nous parler de son parcours et de sa carrière.

 

Vous avez étudié en génie mécanique à la Polytechnique. Pourquoi avoir choisi ce cursus?

Lorsque j’étais au cégep, je n’étais pas encore décidé sur ce que je voulais faire. Le génie m’intéressait, notamment parce que mon père est ingénieur. J’ai choisi le génie mécanique parce que j’aimais bien les avions et les voitures.

Au cours de mon cheminement, toutefois, je me suis découvert une passion pour la mécanique du bâtiment et j’ai décidé de m’y spécialiser.

 

Et pourquoi la mécanique du bâtiment vous a intéressée?

Je croyais que le milieu du bâtiment était stagnant, sans innovation. J’ai toutefois découvert qu’il y avait beaucoup de nouveauté dans le domaine : le côté écologique et durable amène de nombreuses opportunités.

L’aspect qui me plaisait le plus était celui de la ventilation et de l’aération; c’est dans ce domaine que je travaille.

 

En plus du baccalauréat, avez-vous des diplômes supplémentaires?

Après le baccalauréat, j’ai complété mon DESS en gestion aux HEC. J’ai toujours eu un intérêt pour la gestion. Mais j’aime aussi le côté technique et conceptuel du génie! Mon emploi me permet de conjuguer les deux : j’ai des responsabilités à la fois du côté gestion et du côté conception.

 

Vous occupez le poste d’associé principal et vice-président chez la firme de construction Pageau Morel. Comment vous êtes-vous rendu là?

J’ai eu la chance d’arriver jeune chez Pageau Morel; j’y ai trouvé un emploi dès la sortie de l’université. Je me suis identifié rapidement à l’entreprise et à ses valeurs. Après cinq ans, on m’a proposé d’être associé dans la firme. Depuis deux ans et demi, je siège également sur le conseil d’administration de l’entreprise, d’où mon titre de vice-président.

Je ne suis toutefois pas le seul jeune! Nous sommes sept à siéger sur le conseil d'administration; deux autres sont également dans la trentaine.

 

Comptez-vous rester chez Pageau Morel toute votre carrière?

Je l’espère bien!

 

Vous êtes aussi chargé de cours à la Poly depuis plusieurs années. Quels sont vos trucs pour conjuguer vos deux emplois?

J’ai enseigné le cours de chauffage au certificat en mécanique du bâtiment et le cours de climatisation au baccalauréat en génie mécanique. Je n’ai en fait pas une charge de cours complète; elle est partagée avec d’autres enseignants. Ce sont aussi souvent cours de soir; ça ne demande donc pas un investissement à temps plein.

J’ai toutefois d’autres activités qui prennent de mon temps : je suis président des sections de Montréal de l’association Labs écologiques du Canada (LÉCan/SLCan) et de l’association Devis de Construction. Je suis aussi père de deux jeunes enfants! Ça ne me laisse donc pas beaucoup de temps libre.

 

À la Soirée de l’excellence en génie 2019, vous êtes en lice pour l’Hommage Émergence. Qu’est qu’une victoire représenterait pour vous?

Ce serait une belle reconnaissance et un bel honneur, compte tenu de la qualité des ingénieurs dans le milieu. Je me considère chanceux : nous sommes beaucoup de professionnels dans l’industrie, et ils n’ont pas tous l’occasion de recevoir la reconnaissance qu’ils méritent.