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Pourquoi les recruteurs ne lisent pas vos lettres de motivation ?
Jean-michel Clermont-goulet
5 juillet 2018
Lettre de présentation
6 minutes à lire
2 236
Mis à jour le 10 octobre 2018
En général, les lettres de motivation sont comme les sous-marins du restaurant du coin : fades, sans saveur, et sans aucun intérêt. Ne tombez pas dans le piège et suivez ces six conseils pratiques…
Vous êtes sans emploi ou fatigué de votre emploi actuel et êtes à la recherche d’un nouveau défi ? Une mise à jour du curriculum vitae est bien sûr de mise. En ce qui concerne la lettre de motivation, il faut frapper fort. Sachez que les recruteurs et les responsables en ressources humaines ne prennent pas toujours la peine de les lire, ces lettres, car elles finissent souvent par être ennuyantes et ignorées.
Roseline Laloupe est responsable aux ressources humaines d’une compagnie française et occupe aussi un poste de blogueuse à temps partiel, Une RH qui vous veut du bien. Elle a d’ailleurs écrit un billet sur le sujet et a fait ressortir six grandes erreurs à éviter si vous voulez que les recruteurs s’attardent à votre lettre de présentation.
Elle le dit haut et fort, les recruteurs sont très peu à lire les lettres de motivation pour quatre raisons :
Laloupe se pose une question intéressante. Pourquoi ses lettres sont-elles « si chiantes » à lire pour les recruteurs ? Car... elles le sont aussi à écrire pour vous!
Depuis des lustres, nous apprenons à écrire une lettre de ce genre de manière très formelle. On nous a appris qu’il fallait utiliser un langage soutenu datant du siècle dernier : « je vous prie d’agréer mes salutations distinguées. » Mais en vérité, il n’y a PAS de règle. Aucune bible à ce sujet n’a été écrite jusqu’à aujourd’hui.
Si vous faites un copier-coller de votre CV, c’est que vous n’avez pas grand-chose à dire sur vous. Roseline Laloupe décrit le CV comme votre « carte d’identité ». La lettre, elle, est « comme le portfolio qu’un photographe a toujours dans son sac. Elle permet de vous connaître mieux. »
Dites dans votre lettre ce que vous ne mentionnez pas dans votre CV : pourquoi vous avez choisi le cursus en génie, pourquoi vous aimez votre métier, qu’est-ce qui vous a le plus plu dans l’offre d’emploi, sur quels points vous vous différenciez des autres, etc.
Ce qui est ennuyant à lire, selon elle :
« J’ai à mon actif une expérience de deux ans acquise au sein de grandes entreprises internationales. »
Et ce qui est plaisant à lire :
« En deux ans, j’ai communiqué avec beaucoup d’interlocuteurs français et étrangers. Je suis capable de travailler dans un environnement local. »
La différence est frappante.
La jeune Française a remarqué quelque chose lors de ses lectures. Les gens ont souvent tendance à parler de leur passé (leurs études, leurs apprentissages, projets terminés, etc.). Et l’avenir, lui ?
« Le recruteur recherche des candidats qui se projettent dans leur entreprise », écrit-elle. « Des personnes prêtent à faire de nouvelles propositions. » Selon elle, les recruteurs aiment entendre parler des envies personnelles des candidats, ainsi que de leur souhait de « travailler dans quel type d’environnement de travail, avec quel type de manager », etc.
Voici deux autres exemples :
Ce qui est ennuyant à lire, selon elle :
« J’ai mené en toute autonomie plusieurs projets de Marketing digital sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter de mon entreprise. »
Ce qu’elle veut lire :
« J’ai animé avec succès les réseaux sociaux de mon ancienne entreprise et j’espère pouvoir redéfinir la charte graphique de votre guide de bienvenue et de votre livret d’accueil. »
C’est selon elle l’erreur la plus fréquente qui la surprend chaque fois. Elle affirme que notre société est axée sur la performance économique, sur le profit et est portée sur la logique, les calculs mathématiques. « Les faits et les chiffres montrent que vous êtes une personne pragmatique, orientée objective et résultat », avoue-t-elle.
Voici quelques exemples de chiffres tirés de son blogue à mettre dans votre lettre de motivation :
Ce qu’elle trouve désagréable à lire :
« J’ai eu la possibilité de rédiger des clauses contractuelles, des avenants de contrats et des notes de synthèse grâce à une veille juridique constante. »
Ce qu’elle aime bien lire :
« Dans des délais très courts, j’ai rédigé une vingtaine de clauses contractuelles et plus d’une trentaine d’avenants de contrats. De plus, 100 % de mes notes de synthèse étaient en lien avec l’actualité juridique. »
« La langue de bois est votre pire ennemi. Si vous ne savez pas quoi dire, ne dites rien », confie-t-elle. Pour elle, la langue de bois du candidat, c’est lorsqu’il y va des phrases un peu trop généralistes que tout le monde peut dire.
Ennuyant à lire :
« Votre société, reconnue par sa notoriété et ses valeurs, je souhaiterais vivement intégrer votre structure pour y effectuer mes deux années d’alternance, ce qui constituerait un réel atout pour la suite de mon projet professionnel »
Plaisant à lire :
« Parce que je me reconnais dans vos valeurs de courage et de bienveillance, je souhaite devenir votre futur expert front-end pour les deux prochaines années. Cet emploi en alternance est très important pour moi. »
« L’originalité peut plaire comme déplaire. Mais lorsque cela plaît, vous pouvez provoquer ainsi des coups de cœur », écrit Laloupe. Il est facile de tomber dans l’extravagance et de finir avec un PowerPoint au lieu d’une lettre. On ne veut pas ça. Ce que l’on veut, c’est sortir du lot, se démarquer des autres candidats, etc.
D’après l’auteure, vous pouvez être créatif sur le fond comme sur la forme.
En citant des aptitudes inattendues ou des qualités qui surprennent les recruteurs comme la gourmandise, la patience, l’humour. Sur la forme, elle propose d’utiliser une ponctuation dynamique, comme les points d’interrogation, d’exclamation, les points de suspension, etc. Le tout donnerait l’impression que vous êtes devant le recruteur.
Qui êtes-vous ? Qui souhaitez-vous devenir ? N’ayez pas peur de parler de vous, de vos ambitions. Soyez authentique. En tant qu’être humain, vous avez plusieurs facettes. La ou lesquelles voudrez-vous montrer dans votre lettre ?
Roseline Laloupe vous propose quelques questions à vous poser :
Maintenant, allez rédiger cette lettre qui saura taper dans l’œil des recruteurs à la recherche de la perle rare, de vous. Tout se joue dans les premières lignes, dans les premiers mots, les premières lettres.
Vous êtes sans emploi ou fatigué de votre emploi actuel et êtes à la recherche d’un nouveau défi ? Une mise à jour du curriculum vitae est bien sûr de mise. En ce qui concerne la lettre de motivation, il faut frapper fort. Sachez que les recruteurs et les responsables en ressources humaines ne prennent pas toujours la peine de les lire, ces lettres, car elles finissent souvent par être ennuyantes et ignorées.
Roseline Laloupe est responsable aux ressources humaines d’une compagnie française et occupe aussi un poste de blogueuse à temps partiel, Une RH qui vous veut du bien. Elle a d’ailleurs écrit un billet sur le sujet et a fait ressortir six grandes erreurs à éviter si vous voulez que les recruteurs s’attardent à votre lettre de présentation.
Elle le dit haut et fort, les recruteurs sont très peu à lire les lettres de motivation pour quatre raisons :
- Les textes c’est comme le vendeur de sous-marins du coin — fade, sans saveur, sans épice, sans aucun intérêt...
- Les textes sont copiés-collés sur ceux votre ami, voisins, sœur, frère, oncle, grand-mère
- Les textes sont trop similaires aux modèles « parfaits » trouvés sur Internet
- Ces textes sont « chiants à lire ».
Laloupe se pose une question intéressante. Pourquoi ses lettres sont-elles « si chiantes » à lire pour les recruteurs ? Car... elles le sont aussi à écrire pour vous!
Depuis des lustres, nous apprenons à écrire une lettre de ce genre de manière très formelle. On nous a appris qu’il fallait utiliser un langage soutenu datant du siècle dernier : « je vous prie d’agréer mes salutations distinguées. » Mais en vérité, il n’y a PAS de règle. Aucune bible à ce sujet n’a été écrite jusqu’à aujourd’hui.
Erreur n° 1 : Dire la même chose que dans le CV
Si vous faites un copier-coller de votre CV, c’est que vous n’avez pas grand-chose à dire sur vous. Roseline Laloupe décrit le CV comme votre « carte d’identité ». La lettre, elle, est « comme le portfolio qu’un photographe a toujours dans son sac. Elle permet de vous connaître mieux. »
Dites dans votre lettre ce que vous ne mentionnez pas dans votre CV : pourquoi vous avez choisi le cursus en génie, pourquoi vous aimez votre métier, qu’est-ce qui vous a le plus plu dans l’offre d’emploi, sur quels points vous vous différenciez des autres, etc.
Ce qui est ennuyant à lire, selon elle :
« J’ai à mon actif une expérience de deux ans acquise au sein de grandes entreprises internationales. »
Et ce qui est plaisant à lire :
« En deux ans, j’ai communiqué avec beaucoup d’interlocuteurs français et étrangers. Je suis capable de travailler dans un environnement local. »
La différence est frappante.
Erreur n° 2 : Vous vivez dans le passé
La jeune Française a remarqué quelque chose lors de ses lectures. Les gens ont souvent tendance à parler de leur passé (leurs études, leurs apprentissages, projets terminés, etc.). Et l’avenir, lui ?
« Le recruteur recherche des candidats qui se projettent dans leur entreprise », écrit-elle. « Des personnes prêtent à faire de nouvelles propositions. » Selon elle, les recruteurs aiment entendre parler des envies personnelles des candidats, ainsi que de leur souhait de « travailler dans quel type d’environnement de travail, avec quel type de manager », etc.
Voici deux autres exemples :
Ce qui est ennuyant à lire, selon elle :
« J’ai mené en toute autonomie plusieurs projets de Marketing digital sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter de mon entreprise. »
Ce qu’elle veut lire :
« J’ai animé avec succès les réseaux sociaux de mon ancienne entreprise et j’espère pouvoir redéfinir la charte graphique de votre guide de bienvenue et de votre livret d’accueil. »
Erreur n° 3 : Ne pas donner d’exemples ni de chiffres
C’est selon elle l’erreur la plus fréquente qui la surprend chaque fois. Elle affirme que notre société est axée sur la performance économique, sur le profit et est portée sur la logique, les calculs mathématiques. « Les faits et les chiffres montrent que vous êtes une personne pragmatique, orientée objective et résultat », avoue-t-elle.
Voici quelques exemples de chiffres tirés de son blogue à mettre dans votre lettre de motivation :
- Vos objectifs ;
- L’année où vous souhaitez devenir Manager/Consultant(e) confirmé(e)/Entrepreneur(e) ;
- Le nombre de personnes prêtes à vous recommander
- Le niveau que vous souhaitez acquérir en anglais/espagnol/allemand/créole haïtien.
Ce qu’elle trouve désagréable à lire :
« J’ai eu la possibilité de rédiger des clauses contractuelles, des avenants de contrats et des notes de synthèse grâce à une veille juridique constante. »
Ce qu’elle aime bien lire :
« Dans des délais très courts, j’ai rédigé une vingtaine de clauses contractuelles et plus d’une trentaine d’avenants de contrats. De plus, 100 % de mes notes de synthèse étaient en lien avec l’actualité juridique. »
Erreur n° 4 : Parler comme un homme ou une femme politique
« La langue de bois est votre pire ennemi. Si vous ne savez pas quoi dire, ne dites rien », confie-t-elle. Pour elle, la langue de bois du candidat, c’est lorsqu’il y va des phrases un peu trop généralistes que tout le monde peut dire.
Ennuyant à lire :
« Votre société, reconnue par sa notoriété et ses valeurs, je souhaiterais vivement intégrer votre structure pour y effectuer mes deux années d’alternance, ce qui constituerait un réel atout pour la suite de mon projet professionnel »
Plaisant à lire :
« Parce que je me reconnais dans vos valeurs de courage et de bienveillance, je souhaite devenir votre futur expert front-end pour les deux prochaines années. Cet emploi en alternance est très important pour moi. »
Erreur n° 5 : Mettre de côté sa créativité
« L’originalité peut plaire comme déplaire. Mais lorsque cela plaît, vous pouvez provoquer ainsi des coups de cœur », écrit Laloupe. Il est facile de tomber dans l’extravagance et de finir avec un PowerPoint au lieu d’une lettre. On ne veut pas ça. Ce que l’on veut, c’est sortir du lot, se démarquer des autres candidats, etc.
D’après l’auteure, vous pouvez être créatif sur le fond comme sur la forme.
En citant des aptitudes inattendues ou des qualités qui surprennent les recruteurs comme la gourmandise, la patience, l’humour. Sur la forme, elle propose d’utiliser une ponctuation dynamique, comme les points d’interrogation, d’exclamation, les points de suspension, etc. Le tout donnerait l’impression que vous êtes devant le recruteur.
Erreur n° 6 : Parler de tout sauf de vous !
Qui êtes-vous ? Qui souhaitez-vous devenir ? N’ayez pas peur de parler de vous, de vos ambitions. Soyez authentique. En tant qu’être humain, vous avez plusieurs facettes. La ou lesquelles voudrez-vous montrer dans votre lettre ?
Roseline Laloupe vous propose quelques questions à vous poser :
- Quelles sont mes valeurs ?
- Qu’est-ce que j’aime faire lorsque j’ai du temps de libre ?
- Qu’est-ce que je sais faire facilement et mieux que les autres ?
- Quelles ont été mes réussites ? Mes échecs ?
- Quelles difficultés ai-je rencontrées au cours de ma vie ?
- Quelles qualités ai-je utilisées pour surmonter les difficultés ?
- Qu’est-ce que je souhaite améliorer ?
Maintenant, allez rédiger cette lettre qui saura taper dans l’œil des recruteurs à la recherche de la perle rare, de vous. Tout se joue dans les premières lignes, dans les premiers mots, les premières lettres.
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