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Un « gros iPad » pourrait bientôt piloter nos avions
Alexis Vailles
9 juillet 2019
Technologies
3 minutes à lire
904
Mis à jour le 9 juillet 2019
Un professeur de télécommunications à l'ÉTS souhaite réinventer les systèmes avioniques en permettant à un pilote de contrôler simultanément toutes les commandes de son avion.
L’objectif du projet du professeur de l'ÉTS, chercheur et directeur du Laboratoire des technologies spatiales René Jr. Landry est de fusionner les multiples commandes des systèmes avioniques. Les systèmes de télécommunications, de navigation et de surveillance seraient ainsi contrôlés par un seul processeur « à partir d’une même radio logicielle ».
« Présentement, les différentes commandes sont dans divers boîtiers séparés », explique le professeur Landry. « Et il y a plus d’une quarantaine de fonctionnalités à bord d’un seul appareil! »
Le professeur Landry vient d’obtenir d’importantes subventions de la part du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ) pour un projet de recherche d’envergure.
Plusieurs partenaires industriels, principalement Thalès, Bombardier Aéronautique, Aviation Communication & Surveillance System (ACSS) et SII Canada participent au projet. Le financement total sera de 2,6 millions $ sur quatre ans. Ce montant permettra notamment d’embaucher une trentaine de chercheurs et d’étudiants pour travailler sur le projet.
Tous les systèmes de contrôle sur un avion ont été développés progressivement depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Cette architecture pourrait être modernisée, estime le professeur.
« Ces systèmes sont conçus par différents commerçants et possèdent leur propre normes et certifications. Cela a pour effet d’alourdir et complexifier l’architecture d’un avion ».
Fusionner le tout sous une seule interface permettrait de réduire le poids, la dimension, la puissance de consommation et ultimement le coût des appareils aéronautiques, tout en améliorant la fiabilité de ces appareils.
En bout de ligne, ce que souhaite le M. Landry, c’est de voir se créer « un gros iPad » qui permettrait à un pilote de contrôler tous les systèmes de son avion.
Mais il existe un autre avantage que pourraient amener les travaux du professeur : celui d’intégrer plus efficacement l’intelligence artificielle dans l’industrie aéronautique.
« Étant donné que les systèmes sont séparés et que leurs convertisseurs analogiques-numériques sont indépendant, il n’est présentement pas possible de tout contrôler avec l’IA », explique-t-il. « Ces convertisseurs seront fusionnés en un seul qui agira sur l’entièreté du spectre avionique à bord d’un appareil ».
Les possibilités deviendraient ainsi nombreuses : outre les avions civils et militaires, des applications de la nouvelle radio logicielle sont déjà envisagées sur les voitures autonomes, les drones, les taxis aériens et les satellites.
À la fin de son baccalauréat à l’École Polytechnique, le professeur Landry souhaitait se reconvertir afin de devenir médecin. Une bourse d’étude supérieure l’a toutefois amené à poursuivre en génie, en complétant une maîtrise à l’Université de Surrey, au Royaume-Uni, puis son doctorat à l’ISAE, à Toulouse en France.
« J’avais aussi un grand intérêt pour la médecine. Ces bourses m’ont toutefois poussé à aller en recherche, et ultimement devenir professeur de génie », confie-t-il.
René Jr. Landry a aussi longtemps caressé l’ambition de s’envoler dans l’espace.
« Je me suis inscrit à trois reprises au programme pour devenir astronaute, et j’ai même réussi à me rendre dans la liste des 300 derniers retenus », raconte-t-il.
Aujourd’hui, toutefois, c’est à l’aide de ses travaux de recherche qu’il pourra contribuer à l’exploration spatiale!
L’objectif du projet du professeur de l'ÉTS, chercheur et directeur du Laboratoire des technologies spatiales René Jr. Landry est de fusionner les multiples commandes des systèmes avioniques. Les systèmes de télécommunications, de navigation et de surveillance seraient ainsi contrôlés par un seul processeur « à partir d’une même radio logicielle ».
« Présentement, les différentes commandes sont dans divers boîtiers séparés », explique le professeur Landry. « Et il y a plus d’une quarantaine de fonctionnalités à bord d’un seul appareil! »
Le professeur Landry vient d’obtenir d’importantes subventions de la part du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ) pour un projet de recherche d’envergure.
Plusieurs partenaires industriels, principalement Thalès, Bombardier Aéronautique, Aviation Communication & Surveillance System (ACSS) et SII Canada participent au projet. Le financement total sera de 2,6 millions $ sur quatre ans. Ce montant permettra notamment d’embaucher une trentaine de chercheurs et d’étudiants pour travailler sur le projet.
Économie d’argent et intelligence artificielle
Tous les systèmes de contrôle sur un avion ont été développés progressivement depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Cette architecture pourrait être modernisée, estime le professeur.
« Ces systèmes sont conçus par différents commerçants et possèdent leur propre normes et certifications. Cela a pour effet d’alourdir et complexifier l’architecture d’un avion ».
Fusionner le tout sous une seule interface permettrait de réduire le poids, la dimension, la puissance de consommation et ultimement le coût des appareils aéronautiques, tout en améliorant la fiabilité de ces appareils.
En bout de ligne, ce que souhaite le M. Landry, c’est de voir se créer « un gros iPad » qui permettrait à un pilote de contrôler tous les systèmes de son avion.
Mais il existe un autre avantage que pourraient amener les travaux du professeur : celui d’intégrer plus efficacement l’intelligence artificielle dans l’industrie aéronautique.
« Étant donné que les systèmes sont séparés et que leurs convertisseurs analogiques-numériques sont indépendant, il n’est présentement pas possible de tout contrôler avec l’IA », explique-t-il. « Ces convertisseurs seront fusionnés en un seul qui agira sur l’entièreté du spectre avionique à bord d’un appareil ».
Les possibilités deviendraient ainsi nombreuses : outre les avions civils et militaires, des applications de la nouvelle radio logicielle sont déjà envisagées sur les voitures autonomes, les drones, les taxis aériens et les satellites.
L’espace en tête
À la fin de son baccalauréat à l’École Polytechnique, le professeur Landry souhaitait se reconvertir afin de devenir médecin. Une bourse d’étude supérieure l’a toutefois amené à poursuivre en génie, en complétant une maîtrise à l’Université de Surrey, au Royaume-Uni, puis son doctorat à l’ISAE, à Toulouse en France.
« J’avais aussi un grand intérêt pour la médecine. Ces bourses m’ont toutefois poussé à aller en recherche, et ultimement devenir professeur de génie », confie-t-il.
René Jr. Landry a aussi longtemps caressé l’ambition de s’envoler dans l’espace.
« Je me suis inscrit à trois reprises au programme pour devenir astronaute, et j’ai même réussi à me rendre dans la liste des 300 derniers retenus », raconte-t-il.
Aujourd’hui, toutefois, c’est à l’aide de ses travaux de recherche qu’il pourra contribuer à l’exploration spatiale!
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