Boeing teste des solutions pour renvoyer les 737-8 MAX dans les airs

Après deux écrasements en moins de cinq mois, le constructeur d’avions prend les grands moyens pour rétablir ses appareils… et sa réputation.

Ce serait une défaillance au niveau logiciel qui aurait été à l’origine de l’écrasement des deux avions Boeing 737-8 MAX.

Rappelons que le premier accident était survenu en octobre dernier en Indonésie, le second il y a quelques semaines à peine en Éthiopie. Tous les appareils de modèle 737-8 MAX ont été maintenus au sol depuis les deux dernières semaines.

Sur le site de sa plus grande usine, situé à Everett près de Seattle, Boeing a confirmé tenir des tests afin de corriger la défaillance. Pour l’occasion, l’entreprise recevra mercredi plus de 200 pilotes, techniciens et autres aiguilleurs. La tenue de cette rencontre visera à établir un plan de match pour entreprendre les tests et les corrections à apporter.

Les divers experts estiment qu’une erreur dans un système appelé le Maneuvering Characteristics Augmentation System (MCAS) serait à l’origine de l’accident en Indonésie. Une hypothèse similaire a été abordée pour l’écrasement en Éthiopie.

Les deux accidents s’étaient produits de manière similaire : dans les deux cas, les appareils ont affiché un changement radical dans leur altitude et leur vitesse en l’espace de quelques secondes, avant de piquer du nez vers le sol, ce qui porte à pointer le MCAS comme coupable.

Samedi dernier, plusieurs pilotes des transporteurs American Airlines, United Airlines et Southwest Airlines, ainsi que des entreprises étrangères Copa et Fly Dubai ont procédé à des tests sur simulateur utilisant un MCAS. Les différents transporteurs possèdent tous des 737-8 MAX parmi leur appareils.

 

Pas un manque d’entraînement

Une rumeur avait circulé affirmant que les deux pilotes qui conduisaient l’avion du vol 302 n’avaient pas reçu l'entraînement adéquat pour maîtriser l’appareil.

Plus tôt cette semaine, le PDG d’Ethiopian Airlines Tewolde Gebremariam a toutefois infirmé cette hypothèse dans une entrevue accordée au Wall Street Journal.

« Contrairement à ce qu’affirment certains médias, les pilotes avaient été entraînés sur les simulateurs appropriés », confie-t-il. « L’équipage était bien préparé sur cet avion ».