Espace publicitaire
Plus bas soumissionnaire : les firmes de génie-conseil s’inquiètent
Alexis Vailles
14 août 2019
Entreprises et emplois
3 minutes à lire
1 339
Mis à jour le 14 août 2019
L’Association des firmes de génie-conseil (AFG) craint voir réapparaître cette formule d’attribution de contrats publics au niveau provincial.
Dans une lettre ouverte cosignée avec l’Association des architectes en pratique privée du Québec (AAPPQ), l’AFG a interpellé le gouvernement par rapport à un potentiel changement de système.
« Présentement au gouvernement provincial, les contrats sont octroyés selon un système fondé sur la qualité », explique le président de l’AFG André Rainville, qui se positionne en faveur de cette façon de faire.
Le risque qu’un système basé sur le plus bas soumissionnaire soit mis en place plane toutefois sur l’industrie.
« Il y a un an, le gouvernement [du Parti Libéral] voulait introduire par règlement de nouveaux modes d’attribution de contrats, qui étaient essentiellement basés sur le plus bas prix », raconte M. Rainville. « Il y a eu une mobilisation des partenaires de l’industrie qui avaient demandé au gouvernement de retirer son projet ».
Afin d’entendre les demandes de l’industrie, le ministre délégué libéral Robert Poëti avait alors créé un comité pour évaluer les meilleures façons de faire en matière d’attribution de contrats. Le comité a toutefois fait choux blanc.
« Après une série de rencontres, qui se sont terminées le 6 décembre, nous sommes resté longtemps sans réponse et sans nouvelles ».
La lettre ouverte de de l’AFG et de l’AAPPQ intervient alors que deux contrats pour des projets publics majeurs sont sur le point d’être attribués : un appel d’offres de 1 milliard $ pour la construction de 30 maisons pour aînés « en mode accéléré », et un autre de 1,7 milliard $ de dollars pour la construction d’un millier de nouvelles classes de primaire et de préscolaire à travers la province.
Les deux organisations craignent que le système basé sur le faible prix soit nuisible à la viabilité sur le long terme de ces deux contrats. Ils interpellent ainsi le nouveau gouvernement de la CAQ afin qu’ils agissent en la matière.
« Nous demandons au ministre et président du conseil du trésor Christian Dubé de prendre le dossier en main et de mettre fin à ces perspectives de possible introduction du principe du plus bas prix », explique M. Rainville.
Lors des travaux de la Commission Charbonneau et dans le rapport en ayant résulté, le système du plus bas soumissionnaire, notamment mis en place au municipal, avait été lourdement critiqué.
« La Commission Charbonneau a dit “éloignez-vous des formules avec prix” car ces formules rendent les soumissions prévisibles et augmentent les risques de la mise en place d’un système de collusion », estime le président de l’AFG.
Le système fondé sur la qualité amène de nombreux avantages, selon le président. En plus d’avoir des ouvrages de meilleure qualité, leur prix réparti sur l’ensemble de leur cycle de vie est souvent avantageux pour les contribuables. Une plus grande place est aussi faite pour innover.
« Outre l’optimisation de la conception, la recherche de qualité offre une plus grande marge de manœuvre aux professionnels de l’industrie pour amener de nouvelles idées », croit M. Rainville.
Le président confie attendre encore une réponse du gouvernement depuis la publication de sa lettre ouverte.
Pour lire la lettre ouverte de l’AFG et de l’AAPPQ, cliquez ici.
Dans une lettre ouverte cosignée avec l’Association des architectes en pratique privée du Québec (AAPPQ), l’AFG a interpellé le gouvernement par rapport à un potentiel changement de système.
« Présentement au gouvernement provincial, les contrats sont octroyés selon un système fondé sur la qualité », explique le président de l’AFG André Rainville, qui se positionne en faveur de cette façon de faire.
Le risque qu’un système basé sur le plus bas soumissionnaire soit mis en place plane toutefois sur l’industrie.
« Il y a un an, le gouvernement [du Parti Libéral] voulait introduire par règlement de nouveaux modes d’attribution de contrats, qui étaient essentiellement basés sur le plus bas prix », raconte M. Rainville. « Il y a eu une mobilisation des partenaires de l’industrie qui avaient demandé au gouvernement de retirer son projet ».
Afin d’entendre les demandes de l’industrie, le ministre délégué libéral Robert Poëti avait alors créé un comité pour évaluer les meilleures façons de faire en matière d’attribution de contrats. Le comité a toutefois fait choux blanc.
« Après une série de rencontres, qui se sont terminées le 6 décembre, nous sommes resté longtemps sans réponse et sans nouvelles ».
La lettre ouverte de de l’AFG et de l’AAPPQ intervient alors que deux contrats pour des projets publics majeurs sont sur le point d’être attribués : un appel d’offres de 1 milliard $ pour la construction de 30 maisons pour aînés « en mode accéléré », et un autre de 1,7 milliard $ de dollars pour la construction d’un millier de nouvelles classes de primaire et de préscolaire à travers la province.
Les deux organisations craignent que le système basé sur le faible prix soit nuisible à la viabilité sur le long terme de ces deux contrats. Ils interpellent ainsi le nouveau gouvernement de la CAQ afin qu’ils agissent en la matière.
« Nous demandons au ministre et président du conseil du trésor Christian Dubé de prendre le dossier en main et de mettre fin à ces perspectives de possible introduction du principe du plus bas prix », explique M. Rainville.
L’AFG favorise la qualité
Lors des travaux de la Commission Charbonneau et dans le rapport en ayant résulté, le système du plus bas soumissionnaire, notamment mis en place au municipal, avait été lourdement critiqué.
« La Commission Charbonneau a dit “éloignez-vous des formules avec prix” car ces formules rendent les soumissions prévisibles et augmentent les risques de la mise en place d’un système de collusion », estime le président de l’AFG.
Le système fondé sur la qualité amène de nombreux avantages, selon le président. En plus d’avoir des ouvrages de meilleure qualité, leur prix réparti sur l’ensemble de leur cycle de vie est souvent avantageux pour les contribuables. Une plus grande place est aussi faite pour innover.
« Outre l’optimisation de la conception, la recherche de qualité offre une plus grande marge de manœuvre aux professionnels de l’industrie pour amener de nouvelles idées », croit M. Rainville.
Le président confie attendre encore une réponse du gouvernement depuis la publication de sa lettre ouverte.
Pour lire la lettre ouverte de l’AFG et de l’AAPPQ, cliquez ici.
Articles susceptibles de vous intéresser
Emplois susceptibles de vous intéresser
Québec
Permanent à temps plein
Publié il y a 11 jours
Chibougamau
Permanent à temps plein
Publié il y a 21 jours
Matagami
Permanent à temps plein
Publié il y a 27 jours
Mes sauvegardes
Vous devez être connecté pour ajouter un article aux favoris
Connexion ou Créez un compte
Emploi favori
Vous devez être connecté pour pouvoir ajouter un emploi aux favories
Connexion
ou Créez un compte