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Comment rédiger un CV d'ingénieur gagnant ?
Céline Gobert
26 octobre 2021
Cv
12 minutes à lire
19 318
Un bon CV est la première étape pour décrocher un emploi d’ingénieur. Mais comment rédiger LE CV d’ingénieur que tous les recruteurs vont remarquer ? Conseils de 3 recruteurs en génie!
Pour rédiger un CV gagnant, le hasard n’a pas sa place. Trois recruteurs en ingénierie au Québec offrent leurs conseils sur les bonnes façons de faire.
Séduire le recruteur implique de faire, tout d’abord, une première bonne impression sur papier. Le contenu et la forme du CV ne sont donc pas à négliger. D’ailleurs, pour Simon Clément, Directeur culture et talent chez nnumann, envoyer un CV s’apparente à du dating. « Si un célibataire s’en va à une “date”, mais qu’il n’est pas en forme, qu’il n’a pas envie, il y a de grandes chances que ça ne marche pas. »
Avec ses neuf années d’expérience en recrutement d’ingénieurs (et 17 ans en général), Simon Clément rappelle qu’un recruteur passe de 30 secondes à une minute sur un CV, pour un premier tri.
Il est donc primordial que la mise en page soit claire et les informations bien présentées. D’ailleurs, un CV bien structuré en dit beaucoup sur le sens d’organisation et la capacité de synthèse d’un candidat.
Avant d’aborder le contenu, voyons ce que disent les 3 recruteurs sur la forme d’un CV d’ingénieur gagnant.
Pour Julia O’Neill, Directrice, Ingénierie, IT, AI et Opérations, chez Groom & Associés recrutement. un bon CV ne devrait pas dépasser deux pages. « Ce n’est pas un ingénieur, mais un professionnel en ressources humaines qui va le lire, et il en reçoit un volume extraordinaire », explique-t-elle. Il faut donc se concentrer sur les points et les projets importants. On garde le reste pour la lettre de motivation.
[caption id="attachment_76253" align="aligncenter" width="277"] Julia O’Neill, Directrice, Ingénierie, IT, AI et Opérations, chez Groom & Associés recrutement [/caption]
Contrairement à Mme O’Neill, le recruteur Simon Clément ne serait pas rebuté par un CV de cinq pages… « J’ai lu des milliers de CV et je suis assez ouvert quant au nombre de pages. Même s’il y en a cinq, si les informations pertinentes y figurent et que c’est bien présenté, alors ça va. […] Je pars du principe qu’il vaut mieux en mettre plus que moins. »
Pour Jean-Sébastien Plourde de la firme de recrutement TechnoGénie, la longueur idéale du CV dépend surtout du poste du candidat. « Si l’on est un docteur en ingénierie, on peut se permettre une dizaine de pages. Si l’on exerce un métier, comme mécanicien industriel par exemple, les employeurs veulent surtout voir les informations essentielles : l’historique de carrière, les fonctions. Donc là, l’idéal est 2 à 3 pages. Si l’on n’est pas un junior, aller jusqu’à 4 pages n’est pas effrayant ».
[caption id="attachment_76254" align="aligncenter" width="321"] Jean-Sébastien Plourde, de la firme de recrutement TechnoGénie[/caption]
Quant à l’apparence du CV, celle-ci doit être la plus « clean » possible. Certains candidats ajoutent des couleurs, des designs spéciaux, mais la recruteuse Julia O'Neill estime que ces éléments prennent trop de place. Elle conseille d’utiliser des listes à puces, avec des points en noir et blanc, simples et sobres.
Les conseils de M. Clément pour le format ? Une police Arial ou Times New Roman, des marges et un contenu lisible.
Pour sa part, M. Plourde mentionne qu’il est préférable d’utiliser les polices les plus courantes, rien d’excentrique ou de trop difficile à déchiffrer. Arial, Bookman Old Style, et Times New Roman sont des bons choix (bien que le dernier soit moins populaire qu’avant). La taille à privilégier ? De 10 à 12, estime le recruteur qui exerce depuis 20 ans. Quant aux marges : elles font 2 cm, et sont placées de chaque côté.
« J’aime qu’un candidat commence avec une petite introduction, par exemple : “Je suis un ingénieur mécanicien spécialisé en conception dans le domaine électrique avec 5 années d’expérience”, explique M. Plourde. Et il propose d’y ajouter à la suite deux ou trois qualités personnelles. » Voici quelques idées d’habiletés à partager pour donner envie à un employeur de vous embaucher, selon le recruteur de TechnoGénie :
- aptitudes en communication interpersonnelle,
- soin du travail bien fait,
- leadership,
- travail d’équipe.
Autre son de cloche de la part de Simon Clément! Pour lui, que le candidat écrive qu’il est organisé, débrouillard ou dynamique ne « changera rien à la vie ». « Car on peut écrire n’importe quoi, dit-il. À la limite, on peut se distinguer avec quelque chose comme “communicateur hors pair”, mais personnellement je ne mettrais rien ». La lettre de présentation est là pour appuyer le CV.
« Au début du CV, j’aime lire 3 ou 4 lignes de profil sur qui est le candidat, ce qu’il veut faire, son éducation », dit pour sa part Mme O’Neill.
Selon elle, il ne faut pas hésiter à mentionner tôt dans le CV si le candidat est membre de l’Ordre des ingénieurs. Indiquer si l’on est bilingue est important aussi. « Et d’autres langues peuvent être de super atouts ».
Selon la recruteuse, il ne faut pas en mettre trop et il est important d’être précis. Il n’y a pas de place aux devinettes dans un CV. « Quand on reçoit 300 CV, qu’on n’a pas assez d’infos ou que ce n’est pas assez direct, je ne vais pas assumer que le candidat correspond au poste, donc il faut mettre en valeur ce que l’employeur recherche dès le début du CV ».
Et avant de téléphoner au recruteur, elle conseille…. de postuler ! « Cela facilitera le travail du recruteur qui aura le CV sous les yeux ».
Comme le mentionnait précédemment la directrice de recrutement chez Groom & Associés, il faut se concentrer sur les points et les projets importants pour constituer un CV d’ingénieur gagnant.
Ainsi, en mentionnant ses projets, un ingénieur en construction, par exemple, va préciser s’il s’agissait de projets résidentiels ou commerciaux. « Il arrive que les PME ne veulent pas embaucher des candidats qui ont travaillé sur de gros projets, car ils craignent qu’ils s’en aillent vite dans une plus grosse entreprise », renseigne Mme O’Neill.
En outre, il est utile de parler des projets relatifs au poste visé, indique la recruteuse. De ce qu’elle constate, les ingénieurs sont d’ailleurs plutôt doués quand il faut faire des ponts entre leurs forces, leurs connaissances et la description de tâches.
Selon le directeur culture et talent chez nnumann, il est surtout essentiel d’inclure les compétences techniques. Si un ingénieur mécanique ne précise pas qu’il maîtrise le logiciel Catia V5 par exemple, un recruteur ou un employeur peut passer à côté de sa candidature.
« Aujourd’hui, le marché est en faveur de l’employé, les gens sont hyper sollicités, mais le format gagnant du CV reste celui-ci, il ne change pas, Je peux vous assurer que c’est celui qui retient le plus l’attention de mes clients », mentionne le recruteur de la firme TechnoGénie.
Un CV concis, précis, avec des phrases courtes, qui donne l’information recherchée, en utilisant le vocabulaire de l’employeur - celui de la description de tâches - est un CV gagnant, selon M. Plourde.
Avant tout, Mme O’Neill conseille de mettre le nom du poste auquel le candidat applique. Mieux vaut éviter de lister ses objectifs aussi, car souvent les candidats oublient de les modifier d’une candidature à une autre.
L’essentiel est de coller à la description de tâches, et de bien placer les mots clés. « Non seulement le CV sera lu par des robots, mais aussi par des humains qui connaissent par coeur la description du poste », ajoute la directrice en recrutement.
Le candidat doit-il mentionner ses références ? Les trois recruteurs pensent que ce n’est pas nécessaire.
« C’est quelque chose qu’on vous demandera à l’étape de la deuxième entrevue », estime la recruteuse de Groom & Associés. Sur le CV, ça prend de la place pour rien. »
Même son de cloche du côté de M. Plourde. « Je ne le ferais pas. Une ligne indiquant que la personne est prête à fournir des références suffit.».Surtout dans le contexte de plein emploi que connaît le Québec. Imaginons : si les recruteurs contactaient toutes les références des candidats dès la première étape, les références crouleraient sous les appels, et finiraient par ne plus décrocher leur téléphone !
Même s’il conseille de ne pas les mentionner, un candidat qui ferait la liste de ses références n’offusquerait cependant pas M. Clément. « Ça veut dire que le candidat n’a pas peur qu’on appelle ses précédents boss, c’est bon signe. »
Jean-Sébastien Plourde, de la firme de recrutement TechnoGénie
Autre interrogation qui revient chez les candidats : doit-on inclure les loisirs ? « Oui, à 100 %, répond Simon Clément. Un employeur va aussi s’intéresser au savoir-être de l’ingénieur pour voir s’il va bien s’entendre avec l’équipe et cadrer avec la culture de l’entreprise. »
Mme O’Neill estime pour sa part que cette question est un peu plus compliquée. « Certains clients adorent ça, ils sont intéressés, car ça permet de connaître la personne un peu mieux ou de tisser des liens. D’autres, en revanche, ne trouvent pas ça pertinent pour le travail. »
Si votre parcours professionnel est jalonné de périodes d’inactivité, vous n’avez pas besoin d’en faire mention dans le CV, selon Mme O’Neill. « Le recruteur, puis l’employeur, vous poseront de toute façon la question », dit-elle. Et comme le mentionne la recruteuse, c’est de plus en plus courant de nos jours d’avoir des trous dans son CV, et c’est de plus en plus accepté. « On prend des congés parentaux, on voyage, on retourne aux études. L’important est d’être honnête », précise Mme O’Neill.
Même son de cloche pour M. Clément : la transparence est essentielle. « Si on laisse un flou, l’employeur pourrait penser que le candidat était en burn-out ou en dépression, ou qu’il jouait aux jeux vidéos dans le sous-sol de ses parents ! Si on mentionne un voyage, ou qu’on était un aidant naturel, ou qu’on faisait une pause, le recruteur va le comprendre ».
Pour M. Plourde, il ne faut surtout pas se laisser aller à la tentation de modifier son historique de travail pour masquer un trou. Si l’on a voyagé autour du monde lors d’une année sabbatique, on peut le mentionner. Si l’on s’est occupé d’un parent malade, on ne l’écrit pas forcément (si l’on tient à sa vie privée), mais on en parle ouvertement durant l’entrevue.
Enfin, doit-on inclure sa photographie ?
« Il n’y a pas besoin de mettre votre photographie », répond Mme O’Neill.
Il est vrai que cette pratique, très courante en France, ne l’est pas chez nous, au Québec.
Selon Jean-Sébastien Plourde, ne pas faire de fautes d’orthographe est essentiel. Comme il le mentionne, un ingénieur a un diplôme universitaire! « Le CV représente qui on est et, malheureusement, il n’est pas rare que l’on en trouve (fautes d’orthographe) », raconte le recruteur de chez TechnoGénie
Eh oui ! Même si la qualité du français n’est pas ce qui vient en tête en premier quand on pense à un emploi d’ingénieur, un CV bourré de fautes va donner l’impression que le candidat n’est pas minutieux ou rigoureux. Alors qu’il s’agit véritablement de la « carte de visite » du candidat, dit M. Clément
Julia O’Neill est du même avis. Elle y va de ce conseil : « […] faites réviser votre CV pour qu’il n’y ait pas de fautes de grammaire. Autrement, l’employeur va se dire “s’il n’est pas capable de m’envoyer un CV qui a de l’allure, comment va-t-il être au travail ?” », prévient-elle.
Il faut mettre les projets qu’on a fait à l’Université, répond Mme O’Neill, souvent le candidat va être amené à travailler sur des choses similaires, surtout s’il est ingénieur mécanique ou dans le design.
« Pensez aussi à inclure toutes les formations possibles, comme un certificat en sécurité ou même mentionner un cours. On n’a jamais trop de formation. Pour le client, c’est peut-être ça qui va faire la différence ».
D’autres idées d’expériences à mentionner : une implication au sein d’une association étudiante, un emploi saisonnier, du tutorat, ou encore des stages.
« Si j’avais une moyenne de 3,96 en ingénierie je le mentionnerais en haut du CV, dit M. Plourde. Même chose pour les mentions honorifiques. J’évoquerais aussi mes stages, et détaillerais mon projet de fin d’étude. Il faut aller chercher du contenu pertinent pour l’emploi ».
« L’essentiel est de donner envie au recruteur, de lui montrer qu’on est un bon junior, qui veut apprendre », ajoute M. Clément.
Absolument ! En téléchargeant votre CV sur Génie-inc, il est possible d’appliquer beaucoup plus rapidement aux offres d’emplois publiées chaque jour !
Des employeurs consultent aussi la banque des CV laissés par les candidats sur notre site web. Il serait donc possible que vous receviez une invitation à une entrevue sans même avoir eu à postuler à une offre d’emploi !
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Pour rédiger un CV gagnant, le hasard n’a pas sa place. Trois recruteurs en ingénierie au Québec offrent leurs conseils sur les bonnes façons de faire.
Un CV, c’est comme une première «date»
Séduire le recruteur implique de faire, tout d’abord, une première bonne impression sur papier. Le contenu et la forme du CV ne sont donc pas à négliger. D’ailleurs, pour Simon Clément, Directeur culture et talent chez nnumann, envoyer un CV s’apparente à du dating. « Si un célibataire s’en va à une “date”, mais qu’il n’est pas en forme, qu’il n’a pas envie, il y a de grandes chances que ça ne marche pas. »
Simon Clément, Directeur culture et talent chez Nnumann
CV bien structuré = CV d’ingénieur gagnant
Avec ses neuf années d’expérience en recrutement d’ingénieurs (et 17 ans en général), Simon Clément rappelle qu’un recruteur passe de 30 secondes à une minute sur un CV, pour un premier tri.
Il est donc primordial que la mise en page soit claire et les informations bien présentées. D’ailleurs, un CV bien structuré en dit beaucoup sur le sens d’organisation et la capacité de synthèse d’un candidat.
Avant d’aborder le contenu, voyons ce que disent les 3 recruteurs sur la forme d’un CV d’ingénieur gagnant.
Longueur du CV : les recruteurs ne s'entendent pas
Pour Julia O’Neill, Directrice, Ingénierie, IT, AI et Opérations, chez Groom & Associés recrutement. un bon CV ne devrait pas dépasser deux pages. « Ce n’est pas un ingénieur, mais un professionnel en ressources humaines qui va le lire, et il en reçoit un volume extraordinaire », explique-t-elle. Il faut donc se concentrer sur les points et les projets importants. On garde le reste pour la lettre de motivation.
[caption id="attachment_76253" align="aligncenter" width="277"] Julia O’Neill, Directrice, Ingénierie, IT, AI et Opérations, chez Groom & Associés recrutement [/caption]
Contrairement à Mme O’Neill, le recruteur Simon Clément ne serait pas rebuté par un CV de cinq pages… « J’ai lu des milliers de CV et je suis assez ouvert quant au nombre de pages. Même s’il y en a cinq, si les informations pertinentes y figurent et que c’est bien présenté, alors ça va. […] Je pars du principe qu’il vaut mieux en mettre plus que moins. »
Pour Jean-Sébastien Plourde de la firme de recrutement TechnoGénie, la longueur idéale du CV dépend surtout du poste du candidat. « Si l’on est un docteur en ingénierie, on peut se permettre une dizaine de pages. Si l’on exerce un métier, comme mécanicien industriel par exemple, les employeurs veulent surtout voir les informations essentielles : l’historique de carrière, les fonctions. Donc là, l’idéal est 2 à 3 pages. Si l’on n’est pas un junior, aller jusqu’à 4 pages n’est pas effrayant ».
[caption id="attachment_76254" align="aligncenter" width="321"] Jean-Sébastien Plourde, de la firme de recrutement TechnoGénie[/caption]
Apparence et format du CV
Quant à l’apparence du CV, celle-ci doit être la plus « clean » possible. Certains candidats ajoutent des couleurs, des designs spéciaux, mais la recruteuse Julia O'Neill estime que ces éléments prennent trop de place. Elle conseille d’utiliser des listes à puces, avec des points en noir et blanc, simples et sobres.
Les conseils de M. Clément pour le format ? Une police Arial ou Times New Roman, des marges et un contenu lisible.
Pour sa part, M. Plourde mentionne qu’il est préférable d’utiliser les polices les plus courantes, rien d’excentrique ou de trop difficile à déchiffrer. Arial, Bookman Old Style, et Times New Roman sont des bons choix (bien que le dernier soit moins populaire qu’avant). La taille à privilégier ? De 10 à 12, estime le recruteur qui exerce depuis 20 ans. Quant aux marges : elles font 2 cm, et sont placées de chaque côté.
Et l’essentiel maintenant : le contenu !
Introduction, présentation
« J’aime qu’un candidat commence avec une petite introduction, par exemple : “Je suis un ingénieur mécanicien spécialisé en conception dans le domaine électrique avec 5 années d’expérience”, explique M. Plourde. Et il propose d’y ajouter à la suite deux ou trois qualités personnelles. » Voici quelques idées d’habiletés à partager pour donner envie à un employeur de vous embaucher, selon le recruteur de TechnoGénie :
- aptitudes en communication interpersonnelle,
- soin du travail bien fait,
- leadership,
- travail d’équipe.
Autre son de cloche de la part de Simon Clément! Pour lui, que le candidat écrive qu’il est organisé, débrouillard ou dynamique ne « changera rien à la vie ». « Car on peut écrire n’importe quoi, dit-il. À la limite, on peut se distinguer avec quelque chose comme “communicateur hors pair”, mais personnellement je ne mettrais rien ». La lettre de présentation est là pour appuyer le CV.
« Au début du CV, j’aime lire 3 ou 4 lignes de profil sur qui est le candidat, ce qu’il veut faire, son éducation », dit pour sa part Mme O’Neill.
Selon elle, il ne faut pas hésiter à mentionner tôt dans le CV si le candidat est membre de l’Ordre des ingénieurs. Indiquer si l’on est bilingue est important aussi. « Et d’autres langues peuvent être de super atouts ».
Selon la recruteuse, il ne faut pas en mettre trop et il est important d’être précis. Il n’y a pas de place aux devinettes dans un CV. « Quand on reçoit 300 CV, qu’on n’a pas assez d’infos ou que ce n’est pas assez direct, je ne vais pas assumer que le candidat correspond au poste, donc il faut mettre en valeur ce que l’employeur recherche dès le début du CV ».
Et avant de téléphoner au recruteur, elle conseille…. de postuler ! « Cela facilitera le travail du recruteur qui aura le CV sous les yeux ».
Compétences et expériences
Comme le mentionnait précédemment la directrice de recrutement chez Groom & Associés, il faut se concentrer sur les points et les projets importants pour constituer un CV d’ingénieur gagnant.
Ainsi, en mentionnant ses projets, un ingénieur en construction, par exemple, va préciser s’il s’agissait de projets résidentiels ou commerciaux. « Il arrive que les PME ne veulent pas embaucher des candidats qui ont travaillé sur de gros projets, car ils craignent qu’ils s’en aillent vite dans une plus grosse entreprise », renseigne Mme O’Neill.
En outre, il est utile de parler des projets relatifs au poste visé, indique la recruteuse. De ce qu’elle constate, les ingénieurs sont d’ailleurs plutôt doués quand il faut faire des ponts entre leurs forces, leurs connaissances et la description de tâches.
Selon le directeur culture et talent chez nnumann, il est surtout essentiel d’inclure les compétences techniques. Si un ingénieur mécanique ne précise pas qu’il maîtrise le logiciel Catia V5 par exemple, un recruteur ou un employeur peut passer à côté de sa candidature.
- Plourde résume : un bon CV est un CV qui mentionne le poste du candidat et l’entreprise où il a travaillé, en précisant dans quel domaine cette entreprise se spécialise. En dessous, il ajoute 4 ou 5 fonctions, qui débutent toutes par des verbes d’action.
« Aujourd’hui, le marché est en faveur de l’employé, les gens sont hyper sollicités, mais le format gagnant du CV reste celui-ci, il ne change pas, Je peux vous assurer que c’est celui qui retient le plus l’attention de mes clients », mentionne le recruteur de la firme TechnoGénie.
Adapter son CV aux attentes de l’entreprise visée
Un CV concis, précis, avec des phrases courtes, qui donne l’information recherchée, en utilisant le vocabulaire de l’employeur - celui de la description de tâches - est un CV gagnant, selon M. Plourde.
Avant tout, Mme O’Neill conseille de mettre le nom du poste auquel le candidat applique. Mieux vaut éviter de lister ses objectifs aussi, car souvent les candidats oublient de les modifier d’une candidature à une autre.
L’essentiel est de coller à la description de tâches, et de bien placer les mots clés. « Non seulement le CV sera lu par des robots, mais aussi par des humains qui connaissent par coeur la description du poste », ajoute la directrice en recrutement.
Les références, les inscrit-on?
Le candidat doit-il mentionner ses références ? Les trois recruteurs pensent que ce n’est pas nécessaire.
« C’est quelque chose qu’on vous demandera à l’étape de la deuxième entrevue », estime la recruteuse de Groom & Associés. Sur le CV, ça prend de la place pour rien. »
Même son de cloche du côté de M. Plourde. « Je ne le ferais pas. Une ligne indiquant que la personne est prête à fournir des références suffit.».Surtout dans le contexte de plein emploi que connaît le Québec. Imaginons : si les recruteurs contactaient toutes les références des candidats dès la première étape, les références crouleraient sous les appels, et finiraient par ne plus décrocher leur téléphone !
Même s’il conseille de ne pas les mentionner, un candidat qui ferait la liste de ses références n’offusquerait cependant pas M. Clément. « Ça veut dire que le candidat n’a pas peur qu’on appelle ses précédents boss, c’est bon signe. »
Jean-Sébastien Plourde, de la firme de recrutement TechnoGénie
Les loisirs, info intéressante ou pas?
Autre interrogation qui revient chez les candidats : doit-on inclure les loisirs ? « Oui, à 100 %, répond Simon Clément. Un employeur va aussi s’intéresser au savoir-être de l’ingénieur pour voir s’il va bien s’entendre avec l’équipe et cadrer avec la culture de l’entreprise. »
Mme O’Neill estime pour sa part que cette question est un peu plus compliquée. « Certains clients adorent ça, ils sont intéressés, car ça permet de connaître la personne un peu mieux ou de tisser des liens. D’autres, en revanche, ne trouvent pas ça pertinent pour le travail. »
- Plourde, quant à lui, ne les mentionnerait pas. Du moins pas les hobbys. Selon lui, que l’on joue aux échecs ou au volleyball n’a pas de pertinence dans le cadre d’un emploi. « Par contre, je mentionnerais les expériences de bénévolat qui démontrent d’un certain professionnalisme. Dans le domaine de l’ingénierie, les employeurs veulent surtout savoir dans quel secteur le candidat travaille, quelles sont ses spécialités, s’il est stable et s’il possède l’expérience recherchée ».
Et que faire avec les passages à vide?
Si votre parcours professionnel est jalonné de périodes d’inactivité, vous n’avez pas besoin d’en faire mention dans le CV, selon Mme O’Neill. « Le recruteur, puis l’employeur, vous poseront de toute façon la question », dit-elle. Et comme le mentionne la recruteuse, c’est de plus en plus courant de nos jours d’avoir des trous dans son CV, et c’est de plus en plus accepté. « On prend des congés parentaux, on voyage, on retourne aux études. L’important est d’être honnête », précise Mme O’Neill.
Même son de cloche pour M. Clément : la transparence est essentielle. « Si on laisse un flou, l’employeur pourrait penser que le candidat était en burn-out ou en dépression, ou qu’il jouait aux jeux vidéos dans le sous-sol de ses parents ! Si on mentionne un voyage, ou qu’on était un aidant naturel, ou qu’on faisait une pause, le recruteur va le comprendre ».
Pour M. Plourde, il ne faut surtout pas se laisser aller à la tentation de modifier son historique de travail pour masquer un trou. Si l’on a voyagé autour du monde lors d’une année sabbatique, on peut le mentionner. Si l’on s’est occupé d’un parent malade, on ne l’écrit pas forcément (si l’on tient à sa vie privée), mais on en parle ouvertement durant l’entrevue.
En cette ère de selfie : photo ou pas?
Enfin, doit-on inclure sa photographie ?
« Il n’y a pas besoin de mettre votre photographie », répond Mme O’Neill.
Il est vrai que cette pratique, très courante en France, ne l’est pas chez nous, au Québec.
CV gagnant = CV sans fautes, svp !
Selon Jean-Sébastien Plourde, ne pas faire de fautes d’orthographe est essentiel. Comme il le mentionne, un ingénieur a un diplôme universitaire! « Le CV représente qui on est et, malheureusement, il n’est pas rare que l’on en trouve (fautes d’orthographe) », raconte le recruteur de chez TechnoGénie
Eh oui ! Même si la qualité du français n’est pas ce qui vient en tête en premier quand on pense à un emploi d’ingénieur, un CV bourré de fautes va donner l’impression que le candidat n’est pas minutieux ou rigoureux. Alors qu’il s’agit véritablement de la « carte de visite » du candidat, dit M. Clément
Julia O’Neill est du même avis. Elle y va de ce conseil : « […] faites réviser votre CV pour qu’il n’y ait pas de fautes de grammaire. Autrement, l’employeur va se dire “s’il n’est pas capable de m’envoyer un CV qui a de l’allure, comment va-t-il être au travail ?” », prévient-elle.
Et si l’on n’a pas d’expérience ?
Il faut mettre les projets qu’on a fait à l’Université, répond Mme O’Neill, souvent le candidat va être amené à travailler sur des choses similaires, surtout s’il est ingénieur mécanique ou dans le design.
« Pensez aussi à inclure toutes les formations possibles, comme un certificat en sécurité ou même mentionner un cours. On n’a jamais trop de formation. Pour le client, c’est peut-être ça qui va faire la différence ».
D’autres idées d’expériences à mentionner : une implication au sein d’une association étudiante, un emploi saisonnier, du tutorat, ou encore des stages.
« Si j’avais une moyenne de 3,96 en ingénierie je le mentionnerais en haut du CV, dit M. Plourde. Même chose pour les mentions honorifiques. J’évoquerais aussi mes stages, et détaillerais mon projet de fin d’étude. Il faut aller chercher du contenu pertinent pour l’emploi ».
« L’essentiel est de donner envie au recruteur, de lui montrer qu’on est un bon junior, qui veut apprendre », ajoute M. Clément.
Et mettre son CV sur Génie-inc, est-ce une bonne idée?
Absolument ! En téléchargeant votre CV sur Génie-inc, il est possible d’appliquer beaucoup plus rapidement aux offres d’emplois publiées chaque jour !
Des employeurs consultent aussi la banque des CV laissés par les candidats sur notre site web. Il serait donc possible que vous receviez une invitation à une entrevue sans même avoir eu à postuler à une offre d’emploi !
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