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Comment trouver un emploi d'ingénieur junior au Québec
Alexis Vailles
6 mars 2019
Étudiants
6 minutes à lire
5 049
Mis à jour le 6 mars 2019
Vous êtes sur le point d’obtenir votre diplôme en génie mais ne savez pas comment trouver votre premier emploi? Voici comment procéder.
On dit souvent que trouver un emploi en génie est facile… sauf son tout premier! Contre les ingénieurs d’expérience, la compétition est grande, et la marche est haute. Comment donc procéder pour trouver un emploi quand on sort tout juste de l’université?
Pour répondre à cette question, Génie-inc a contacté deux recruteurs en ingénierie québécois. Ils ont bien voulu partager leurs conseils sur les bonnes façons de faire.
Comment exactement définir le titre d’ingénieur junior? D’après l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), un junior est un diplômé de génie enregistré auprès de l’Ordre, mais qui possède moins de trois ans d’expérience dans le métier.
Le titre d’ingénieur junior est donc un titre officiel, mais ne donne pas accès aux mêmes avantages qu’un ingénieur régulier; un junior ne peut pas signer de plans, et ses travaux doivent être effectués sous la direction et la surveillance immédiates d’un autre ingénieur.
Autrement dit, en plus du manque d’expérience, un junior est limité dans ses actions par rapport à un autre ingénieur! De quoi compliquer la recherche d’emploi...
« C’est toujours plus difficile de se trouver un emploi lorsque l’on est junior; les entreprises recherchent habituellement des ingénieurs qui ont de l’expérience, généralement avec plus de trois ans d’expérience », estime Jean Dufour, de chez Dufour Recrutement de personnel.
Il faut donc être stratégique dans sa recherche d’emploi. Il arrive souvent que les entreprises qui recherchent un ingénieur junior le précisent dans leur offre d’emploi. Il y a toutefois d’autres postes auxquels un junior peut tenter sa chance.
« Un junior peut toujours essayer de postuler à un emploi d’ingénieur intermédiaire. Il n’a rien à y perdre! Les chances sont plus grandes d’être retenu compte tenu de la période de pénurie de main d’œuvre », explique Julia O’Neill, cheffe d’équipe de recrutement, Ingénierie et Opérations, chez Groom & Associés.
D’une entreprise à l’autre et d’un secteur à l’autre, les besoins en ingénieurs juniors varient. Il faut donc déterminer quelles entreprises embauchent plus que d’autres si l’on souhaite se trouver un travail rapidement.
« Plusieurs entreprises souhaitent aider les juniors à grandir et former de la relève. Il y a donc toujours de l’ouverture pour les juniors chez les entreprises », estime Mme O’Neill.
[caption id="attachment_82488" align="aligncenter" width="382"] Jean Dufour, de chez Dufour Recrutement de personnel[/caption]
Selon Jean Dufour, un ingénieur junior qui a étudié dans un domaine de génie X a plus de chances de trouver un poste qu’un junior qui a étudié dans un domaine Y.
« Certains domaines du génie où il y a pénurie de main d’œuvre, comme le génie informatique, le génie logiciel et le génie électrique, auront plus souvent tendance à embaucher des ingénieurs juniors », dit-il.
Le génie électrique, qui est pourtant l’une des plus vieilles spécialisations du génie, manque de relève. D’après l’étude sur la rémunération des ingénieurs, seuls 14% des ingénieurs électriques ont moins de six ans d’expérience, dont la moitié sont juniors. Ce chiffre est de 3% moins élevé que la moyenne des ingénieurs québécois.
Quant au génie informatique et au génie logiciel, le milieu numérique progresse tellement rapidement que plusieurs entreprises techno ont du mal à embaucher une quantité suffisante d’ingénieurs.
La nouveauté y constitue aussi un avantage en faveur des jeunes. « Plusieurs entreprises en techno sont très heureuses d’embaucher des juniors, car ils sont plus au fait des récentes technologies », explique Jean Dufour.
Comme il sort tout juste de l’université, il est normal qu’un junior ait un CV moins garni que celui d’un ingénieur d’expérience. Que peut-il alors y inscrire pour se démarquer et attirer l’attention d’un recruteur?
« Pour un junior, les stages, les projets universitaires et l’implication étudiante sont de très bonnes informations à inscrire sur son CV », affirme Julia O’Neill.
Selon elle, le mieux pour un bon CV, c’est toujours d’en ajouter plus que moins. Elle estime aussi qu’il est important d’y ajouter une bonne lettre de motivation afin de faire le pont entre la description de tâches et les connaissances.
Il est aussi important de l’adapter à l’entreprise à laquelle on postule. Si l’entreprise à laquelle un junior postule se spécialise en fabrication d’éoliennes, par exemple, il est mieux d’y mettre de l’avant ses projets ou ses stages dans le domaine de l’énergie, s’il en a.
[caption id="attachment_82489" align="aligncenter" width="250"] Julia O’Neill, cheffe d'équipe de recrutement, Ingénierie et Opérations, chez Groom & Associés[/caption]
Comment peut-on se démarquer en entrevue si l’on compétitionne contre des candidats qui ont beaucoup plus d’expérience en génie?
Selon Jean Dufour, le mieux est de mettre de l’avant sa personne plutôt ses compétences.
« Selon moi, 60% de la performance d’un candidat lors d’une entrevue est la personnalité, et 40% l’aspect technique. Un junior peut donc avoir plus de chances de se placer qu’un candidat avec plus d’expérience, mais qui est introverti », croit-il.
Julia O’Neill, quant à elle, croit aussi que la personnalité compte pour beaucoup. Selon elle, l’honnêteté est la clé.
« Le mieux pour se démarquer en entrevue, c’est d’être confiant et de se montrer le plus transparent possible. Il ne faut pas avoir peur de dire au recruteur que l’on a peu d’expérience. L’idéal, c’est de dire que l’on est motivé d’en apprendre davantage sur le métier durant son juniorat », explique-t-elle.
Bref, c’est normal de ne pas en avoir autant à en raconter à un recruteur qu’un ingénieur d’expérience lorsque l’on est nouveau dans le métier! L’essentiel, c’est de démontrer que l’on peut apprendre vite et que l’on a le potentiel de devenir, à long terme, un incontournable pour l’entreprise.
Doit-on mentionner ses attentes salariales lors de son entrevue quand on est junior? Julian O'Neill estime que non. De toute manière, d'une entreprise à une autre, un ingénieur junior gagne sensiblement le même salaire.
Plus précisément, il gagne en moyenne 56 415 $ à sa première année de pratique, 58 036 $ à sa deuxième année et 61 255 $ à sa troisième. De manière globale, un ingénieur junior, toutes années confondues, gagne environ 59 051 $ annuellement.
C’est facile! Vous n’avez qu’à rechercher parmi les centaines d’offres d’emplois publiées chaque semaine sur Génie-inc. Voici comment procéder en quelques clics :
Sur la page d’accueil de Génie-inc, cliquez sur Candidat(e) – Déposez votre CV et remplissez les champs pour vous créer un compte.
Une offre d’emploi d’ingénieur junior vous intéresse? Consultez-la, et postulez directement sur la page!
On dit souvent que trouver un emploi en génie est facile… sauf son tout premier! Contre les ingénieurs d’expérience, la compétition est grande, et la marche est haute. Comment donc procéder pour trouver un emploi quand on sort tout juste de l’université?
Pour répondre à cette question, Génie-inc a contacté deux recruteurs en ingénierie québécois. Ils ont bien voulu partager leurs conseils sur les bonnes façons de faire.
Ingénieur junior : un vrai titre
Comment exactement définir le titre d’ingénieur junior? D’après l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), un junior est un diplômé de génie enregistré auprès de l’Ordre, mais qui possède moins de trois ans d’expérience dans le métier.
Le titre d’ingénieur junior est donc un titre officiel, mais ne donne pas accès aux mêmes avantages qu’un ingénieur régulier; un junior ne peut pas signer de plans, et ses travaux doivent être effectués sous la direction et la surveillance immédiates d’un autre ingénieur.
Autrement dit, en plus du manque d’expérience, un junior est limité dans ses actions par rapport à un autre ingénieur! De quoi compliquer la recherche d’emploi...
À quels emplois un junior peut-il postuler?
« C’est toujours plus difficile de se trouver un emploi lorsque l’on est junior; les entreprises recherchent habituellement des ingénieurs qui ont de l’expérience, généralement avec plus de trois ans d’expérience », estime Jean Dufour, de chez Dufour Recrutement de personnel.
Il faut donc être stratégique dans sa recherche d’emploi. Il arrive souvent que les entreprises qui recherchent un ingénieur junior le précisent dans leur offre d’emploi. Il y a toutefois d’autres postes auxquels un junior peut tenter sa chance.
« Un junior peut toujours essayer de postuler à un emploi d’ingénieur intermédiaire. Il n’a rien à y perdre! Les chances sont plus grandes d’être retenu compte tenu de la période de pénurie de main d’œuvre », explique Julia O’Neill, cheffe d’équipe de recrutement, Ingénierie et Opérations, chez Groom & Associés.
D’une entreprise à l’autre et d’un secteur à l’autre, les besoins en ingénieurs juniors varient. Il faut donc déterminer quelles entreprises embauchent plus que d’autres si l’on souhaite se trouver un travail rapidement.
« Plusieurs entreprises souhaitent aider les juniors à grandir et former de la relève. Il y a donc toujours de l’ouverture pour les juniors chez les entreprises », estime Mme O’Neill.
[caption id="attachment_82488" align="aligncenter" width="382"] Jean Dufour, de chez Dufour Recrutement de personnel[/caption]
Quelles spécialisations embauchent le plus d’ingénieurs juniors?
Selon Jean Dufour, un ingénieur junior qui a étudié dans un domaine de génie X a plus de chances de trouver un poste qu’un junior qui a étudié dans un domaine Y.
« Certains domaines du génie où il y a pénurie de main d’œuvre, comme le génie informatique, le génie logiciel et le génie électrique, auront plus souvent tendance à embaucher des ingénieurs juniors », dit-il.
Le génie électrique, qui est pourtant l’une des plus vieilles spécialisations du génie, manque de relève. D’après l’étude sur la rémunération des ingénieurs, seuls 14% des ingénieurs électriques ont moins de six ans d’expérience, dont la moitié sont juniors. Ce chiffre est de 3% moins élevé que la moyenne des ingénieurs québécois.
Quant au génie informatique et au génie logiciel, le milieu numérique progresse tellement rapidement que plusieurs entreprises techno ont du mal à embaucher une quantité suffisante d’ingénieurs.
La nouveauté y constitue aussi un avantage en faveur des jeunes. « Plusieurs entreprises en techno sont très heureuses d’embaucher des juniors, car ils sont plus au fait des récentes technologies », explique Jean Dufour.
Le CV d’un ingénieur junior
Comme il sort tout juste de l’université, il est normal qu’un junior ait un CV moins garni que celui d’un ingénieur d’expérience. Que peut-il alors y inscrire pour se démarquer et attirer l’attention d’un recruteur?
« Pour un junior, les stages, les projets universitaires et l’implication étudiante sont de très bonnes informations à inscrire sur son CV », affirme Julia O’Neill.
Selon elle, le mieux pour un bon CV, c’est toujours d’en ajouter plus que moins. Elle estime aussi qu’il est important d’y ajouter une bonne lettre de motivation afin de faire le pont entre la description de tâches et les connaissances.
Il est aussi important de l’adapter à l’entreprise à laquelle on postule. Si l’entreprise à laquelle un junior postule se spécialise en fabrication d’éoliennes, par exemple, il est mieux d’y mettre de l’avant ses projets ou ses stages dans le domaine de l’énergie, s’il en a.
[caption id="attachment_82489" align="aligncenter" width="250"] Julia O’Neill, cheffe d'équipe de recrutement, Ingénierie et Opérations, chez Groom & Associés[/caption]
L’entrevue
Comment peut-on se démarquer en entrevue si l’on compétitionne contre des candidats qui ont beaucoup plus d’expérience en génie?
Selon Jean Dufour, le mieux est de mettre de l’avant sa personne plutôt ses compétences.
« Selon moi, 60% de la performance d’un candidat lors d’une entrevue est la personnalité, et 40% l’aspect technique. Un junior peut donc avoir plus de chances de se placer qu’un candidat avec plus d’expérience, mais qui est introverti », croit-il.
Julia O’Neill, quant à elle, croit aussi que la personnalité compte pour beaucoup. Selon elle, l’honnêteté est la clé.
« Le mieux pour se démarquer en entrevue, c’est d’être confiant et de se montrer le plus transparent possible. Il ne faut pas avoir peur de dire au recruteur que l’on a peu d’expérience. L’idéal, c’est de dire que l’on est motivé d’en apprendre davantage sur le métier durant son juniorat », explique-t-elle.
Bref, c’est normal de ne pas en avoir autant à en raconter à un recruteur qu’un ingénieur d’expérience lorsque l’on est nouveau dans le métier! L’essentiel, c’est de démontrer que l’on peut apprendre vite et que l’on a le potentiel de devenir, à long terme, un incontournable pour l’entreprise.
À quel salaire peut-on s'attendre?
Doit-on mentionner ses attentes salariales lors de son entrevue quand on est junior? Julian O'Neill estime que non. De toute manière, d'une entreprise à une autre, un ingénieur junior gagne sensiblement le même salaire.
Plus précisément, il gagne en moyenne 56 415 $ à sa première année de pratique, 58 036 $ à sa deuxième année et 61 255 $ à sa troisième. De manière globale, un ingénieur junior, toutes années confondues, gagne environ 59 051 $ annuellement.
Où peut-on trouver un emploi d’ingénieur junior?
C’est facile! Vous n’avez qu’à rechercher parmi les centaines d’offres d’emplois publiées chaque semaine sur Génie-inc. Voici comment procéder en quelques clics :
1- Créez-vous un profil
Sur la page d’accueil de Génie-inc, cliquez sur Candidat(e) – Déposez votre CV et remplissez les champs pour vous créer un compte.
2- Recherchez un emploi
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