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Un ingénieur qui fait dans l’agronomie
Éric Martel
7 août 2019
Histoires à succès
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Mis à jour le 7 août 2019
Cet ingénieur mécanique a lancé son entreprise d’analyse des sols il y a 20 ans, et connaît depuis un fort succès. Il nous raconte son parcours...
En 1999, l’ingénieur Charles Nault fonde avec son frère agronome l’entreprise Logiag, qui effectue l’analyse des sols au laser, à l’aide de technologies uniques. Après vingt ans d’innovation et de croissance, le voilà récompensé par l’Ordre des ingénieurs pour un projet régional innovant!
Joint par Génie-inc, l’ingénieur a bien voulu nous en dire davantage sur son parcours et sur son entreprise.
C’est une firme de service-conseil en agroenvironnement. Nous aidons les agriculteurs à utiliser la bonne quantité d’engrais dans leurs cultures afin de diminuer les risques de pollution d'origine agricole, tout en maintenant un bon rendement de culture.
Chemin faisant, les données de base permettant de déterminer la quantité d’engrais mise dans un champ, c'est l'analyse de sol. Avec les années, en étant confrontés à des analyses de sol en laboratoire, on a eu l'idée d’utiliser une technologie de laser, également utilisée dans le secteur minier. Plus précisément, il s’agit d’une spectroscopie plasma induite par laser.
On l’a adapté au monde agricole pour avoir des résultats plus précis. Donner un avantage aux laboratoires en recommandation et analyses.
C’est une reconnaissance qui vient donner une légitimité à notre innovation.
Lorsqu’on essaie d’innover, on se bute toujours aux doutes de ses clients. Tu es le premier à leur proposer quelque chose, alors ils peuvent être réticents, perplexes. Maintenant, les clients se diront que si on a gagné, c’est que notre innovation offre quelque chose de réellement bien.
J’étais très content qu’un institution aussi importante que l’Ordre des ingénieurs assure la légitimité de notre innovation!
[caption id="attachment_90068" align="alignnone" width="500"] Au mois de mai, Charles Nault a reçu la reconnaissance provinciale pour un projet régional innovant (source : Ordre des ingénieurs du Québec).[/caption]
Ce n’est pas facile! Notre clientèle cible est les laboratoires d’analyse de sols, à qui l’on promouvoir une nouvelle technologie, qui vient en remplacer une existante. Dans ce domaine, les procédures sont normalisées, alors les innovations ne sont pas normalisées aux standards du marché.
Ceci dit, notre technologie, le Laser Induce Breakdown Spectroscopy, propose de vrais avantages. C’est réellement une innovation qui en vaut la peine.
J'étais très fort en sciences au cégep et au secondaire, mais je ne savais pas exactement ce que je voulais faire dans la vie. Je me disais que le génie mécanique était une spécialisation qui allait m’ouvrir beaucoup de portes.
J’ai travaillé cinq ans dans le domaine, puis j’ai créé Logiag. Vingt ans après m’être lancé là-dedans, je renoue avec le génie mécanique avec notre technologie de laser, même si je ne suis pas directement impliqué dans la conception.
Pas du tout, c’était plutôt une question d’opportunités d’affaires.
J’étais ingénieur en usine, où je m’occupais de mécaniciens, électriciens et électrotechniciens.
Mon frère, Jacques Nault, est agronome. Je me suis lancé le défi d’industrialiser sa méthode de travail.
J’ai toujours eu une firme d’entrepreneur. Si ce n’avait pas été dans ce domaine, je serais resté à l'affût d’autres opportunités.
J’ai adoré mon MBA! Ça m’a offert des connaissances intéressantes, très utiles qui sont importantes pour les ingénieurs qui veulent lancer leur entreprise.
D’ailleurs, c’était beaucoup plus facile que mon bac en génie! Même si c’était une maîtrise, on couvrait la matière de manière générale. Ça demande une intelligence différente du bac en génie.
Il faut se lancer!
Tu auras beau réfléchir à un plan d’affaires pendant des années, c’est ton marché et les commentaires qui feront évoluer ton produit. Tu ne peux pas attendre d’avoir le système parfait pour te lancer.
Lance-toi d’abord, puis écoute ce que les gens te donnent comme rétroaction. Ensuite, ce sera bien plus facile d’adapter ton produit à tes clients.
En 1999, l’ingénieur Charles Nault fonde avec son frère agronome l’entreprise Logiag, qui effectue l’analyse des sols au laser, à l’aide de technologies uniques. Après vingt ans d’innovation et de croissance, le voilà récompensé par l’Ordre des ingénieurs pour un projet régional innovant!
Joint par Génie-inc, l’ingénieur a bien voulu nous en dire davantage sur son parcours et sur son entreprise.
Comment décririez-vous Logiag?
C’est une firme de service-conseil en agroenvironnement. Nous aidons les agriculteurs à utiliser la bonne quantité d’engrais dans leurs cultures afin de diminuer les risques de pollution d'origine agricole, tout en maintenant un bon rendement de culture.
Chemin faisant, les données de base permettant de déterminer la quantité d’engrais mise dans un champ, c'est l'analyse de sol. Avec les années, en étant confrontés à des analyses de sol en laboratoire, on a eu l'idée d’utiliser une technologie de laser, également utilisée dans le secteur minier. Plus précisément, il s’agit d’une spectroscopie plasma induite par laser.
On l’a adapté au monde agricole pour avoir des résultats plus précis. Donner un avantage aux laboratoires en recommandation et analyses.
Vous avez obtenu la reconnaissance provinciale de l’Ordre des ingénieurs pour un projet régional innovant. Qu’est-ce que cela représente pour vous?
C’est une reconnaissance qui vient donner une légitimité à notre innovation.
Lorsqu’on essaie d’innover, on se bute toujours aux doutes de ses clients. Tu es le premier à leur proposer quelque chose, alors ils peuvent être réticents, perplexes. Maintenant, les clients se diront que si on a gagné, c’est que notre innovation offre quelque chose de réellement bien.
J’étais très content qu’un institution aussi importante que l’Ordre des ingénieurs assure la légitimité de notre innovation!
[caption id="attachment_90068" align="alignnone" width="500"] Au mois de mai, Charles Nault a reçu la reconnaissance provinciale pour un projet régional innovant (source : Ordre des ingénieurs du Québec).[/caption]
Justement, vous parliez des doutes des clients, comment les surmonter et assurer le développement de sa clientèle lorsqu’on lance un nouveau produit?
Ce n’est pas facile! Notre clientèle cible est les laboratoires d’analyse de sols, à qui l’on promouvoir une nouvelle technologie, qui vient en remplacer une existante. Dans ce domaine, les procédures sont normalisées, alors les innovations ne sont pas normalisées aux standards du marché.
Ceci dit, notre technologie, le Laser Induce Breakdown Spectroscopy, propose de vrais avantages. C’est réellement une innovation qui en vaut la peine.
Vous travaillez maintenant dans le domaine de l’agroenvironnement, mais à la base, vous avez étudié en génie mécanique. Pourquoi avoir fait des études dans ce milieu?
J'étais très fort en sciences au cégep et au secondaire, mais je ne savais pas exactement ce que je voulais faire dans la vie. Je me disais que le génie mécanique était une spécialisation qui allait m’ouvrir beaucoup de portes.
J’ai travaillé cinq ans dans le domaine, puis j’ai créé Logiag. Vingt ans après m’être lancé là-dedans, je renoue avec le génie mécanique avec notre technologie de laser, même si je ne suis pas directement impliqué dans la conception.
Alors, est-ce que le monde du génie mécanique vous a déçu? Pourquoi avoir changé de branche?
Pas du tout, c’était plutôt une question d’opportunités d’affaires.
J’étais ingénieur en usine, où je m’occupais de mécaniciens, électriciens et électrotechniciens.
Mon frère, Jacques Nault, est agronome. Je me suis lancé le défi d’industrialiser sa méthode de travail.
J’ai toujours eu une firme d’entrepreneur. Si ce n’avait pas été dans ce domaine, je serais resté à l'affût d’autres opportunités.
Vous avez complété une maîtrise en administration des affaires au HEC. Qu’est-ce que cela vous a apporté dans votre saut en entrepreneuriat?
J’ai adoré mon MBA! Ça m’a offert des connaissances intéressantes, très utiles qui sont importantes pour les ingénieurs qui veulent lancer leur entreprise.
D’ailleurs, c’était beaucoup plus facile que mon bac en génie! Même si c’était une maîtrise, on couvrait la matière de manière générale. Ça demande une intelligence différente du bac en génie.
Finalement, quel conseil donneriez-vous à un ingénieur qui veut lancer une entreprise?
Il faut se lancer!
Tu auras beau réfléchir à un plan d’affaires pendant des années, c’est ton marché et les commentaires qui feront évoluer ton produit. Tu ne peux pas attendre d’avoir le système parfait pour te lancer.
Lance-toi d’abord, puis écoute ce que les gens te donnent comme rétroaction. Ensuite, ce sera bien plus facile d’adapter ton produit à tes clients.
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